lundi 31 mars 2008

Verdir les déserts pour produire du biodiesel

Verdir les déserts avec de l’eau de mer. Curieuse idée. C’est pourtant ce que propose la société américaine GSI (Global Seawater Inc) avec comme objectif de cultiver 500.000 hectares de salicorne (plante marine) au Mexique dans les Etats de Baja California, Sonora et Sinaloa.

Le procédé consiste a cultiver la salicorne dans des zones désertiques proches des côtes en utilisant l’eau de mer pour l’irrigation. Cette plante, présente un rendement de 1900 Litres de biodiesel/hectare. A titre de comparaison, le soja n’en produit que 500 L/hectare.
L’entreprise américaine a débuté avec un site expérimental de 40 hectares, près de Bahia Kino voir image satellite ci-dessous), dans l’Etat de Sonora. Une autre ferme de 400 hectares située à Tostiota, plus au sud, produira avant la fin d’année 250.000 L. Cette plantation pilote pourrait rapidement s’étendre sur 10.000 hectares et peut-être beaucoup plus dans quelques années. Cette plaine côtière d’Hermosillo abrite plus de 100.000 hectares de terres à l’abandon, asséchées par la surexploitation des nappes phréatiques. Le président de GSI Carl Hodge prévoit un investissement de U$D 35 millions étalé sur 2008/09. Si les résultats de cette première unité de production à grande échelle s’avère probants, GSI envisage d’implanter des fermes similaires dans d’autres pays d’Amérique Latine. Hodge évoque déjà le Chili et la côte nord du Brésil.
GSI se présente comme un bienfaiteur en ces terres désertiques du nord du Mexique, apportant emplois et revenus aux Etats de la fédération n’ayant pas ou peu de ressources naturelles. Les autorités locales et nationales ont jusque là apporté leur soutien à l’initiative. Le Sener, le Ministère mexicain de l’énergie a d’ailleurs approuvé en février une directive sur les biocarburants lui permettant d’émettre des permis pour produire , stocker, transporter et vendre le combustible.

Fausse bonne idée?
GSI et un autre organisme dénommé Seawater Foundation (un « lobby » regroupant toutes les entreprises intéressés par cette technique de production) communique déjà sur les bénéfices environnementaux et sociaux qu’apporterait l’exploitation massive d’une telle ressource. Selon eux, ces grande fermes de salicorne, si elles se généralisent dans le monde pourraient non seulement absorber des quantités importantes de CO2, mais aussi contribuer à lutter contre la hausse du niveau des océans, tant le pompage d’eau de mer serait important (ils avancent un chiffre de 38.000 m3/seconde si l'on cultive 25 millions d’hectares au niveau mondial).
Ces belles promesses ont un air de déjà vu. Les biocarburants ont trop souvent été présentés comme le remède miracle au changement climatique. Les réalités commerciales sont parfois moins reluisantes, comme on le précisait sur ce blog lors du post intitulé « dérive sur les marchés de biodiesel ». Restons prudents sur cette initiative car même si elle apparait intéressante au premier abord, on ne connait pas encore l’impact d’une telle culture sur l’environnement (que fait-on du sel ?). Soft Commodities Intelligence garde un œil sur ce dossier.

Sources: Business News Americas, Biodiesel Argentina

vendredi 28 mars 2008

Prix record pour le riz

Le prix du riz a atteint hier son record absolu de U$D 760/Tonne après un bond de 30% en une journée. Cette augmentation spectaculaire entraine l’inquiétude en Asie plus particulièrement, où le riz est l’aliment de base pour plus de 2,5 milliards de personnes. Les raisons: les stocks mondiaux de riz sont au plus bas depuis 1976, alors que la demande n’a jamais été aussi élevée.

La hausse est survenue après que l’Egypte, un des plus grands producteurs mondiaux, ait fermé ses ventes à l’exportation afin de mieux contrôler les prix internes.
Cette décision s’ajoute à l’annonce faite par les Philippines de lancer un grand plan d’achat sur les marchés mondiaux du riz, et à d’autres résolutions d’interdire les exportation prises par l’Inde et le Viêt-Nam, respectivement le second et le troisième exportateur de la céréale.
L’ensemble de ces mesures a eu pour effet de retirer 1/3 des volumes échangés sur les marchés internationaux. Les spécialistes se demandent aujourd’hui comment les pays importateurs vont s’y prendre pour s’approvisionner, d’autant plus que la hausse devrait selon eux se poursuivre.

Les conséquences ne se feront pas ressentir uniquement en Asie, mais aussi en Afrique subsaharienne où le riz tient une place importante dans l’alimentation. Toutes les conditions sont réunies pour voir surgir de part le monde de nouvelles émeutes de la faim.

Source: Financial Times

jeudi 27 mars 2008

L'Argentine au bord du chaos?

La grève initiée par les producteurs agricoles déjà évoquée la semaine dernière sur ce blog s’est depuis transformé en crise politique grave. Mardi dernier, au retour de ses vacances dans sa Patagonie natale, la présidente Cristina Kirchner a prononcé un discours à la charge des « nantis des campagnes », qualifiant le mouvement de « grève de l’abondance ». le but final étant de rallier les masses populaires. Grave erreur de communication. Pas moins d’une heure après cette intervention, les classes moyennes sont descendues massivement dans les rues des grandes villes et des bourgs de campagne, renouant ainsi avec la tradition des cacerolazos, ces bruyantes manifestations où l’on tape sur les casseroles. Cette action spontanée est plus qu’un soutien au mouvement rural, c’est la manifestation d’une opposition à la manière de gouverner du couple présidentiel et de son cercle intime de conseillés.
Un tel revers n’a pourtant pas fait changer la position le gouvernement, qui s'oppose à toute forme de négociation et rejette les appels à la médiation émis par les gouverneurs des différentes Provinces agricoles. Pire, le ministre de la justice Anibal Fernandez menace de mettre en prison tout producteur agricole qui continuerait à couper les routes. Les dirigeants syndicalistes tels que Luis D’Elía, proches des Kirchners, s’occupent des basses tâches en « cassant du manifestant ». Ce dernier affirme ce matin « qu’il a la haine contre cette putain d’oligarchie » et « qu’il ne serait pas gêné de tous les tuer ».
Sur le terrain des « piquetes », des camionneurs remontés ont ce matin brûlé les véhicules des agriculteurs dans la Province de Cordoba. On est bien loin du climat bon enfant de la semaine dernière. Faute de ne pas être écoutée, la base du mouvement rural risque elle aussi de se radicaliser.

Il plane donc une odeur de chaos sur l’Argentine, et tout le monde espère un retour à la raison du gouvernement.
Les seuls médias étrangers qui rapportent ces évènements sont pour le moment les sites d’analyse financière comme Bloomberg, qui s’inquiètent des conséquences de ces troubles sur les cours mondiaux des commodities. Les livraisons de soja pour l'Asie du Sud-Est sont pour le moment bloquées.

Les grands quotidiens français n’ont pour l’instant que très peu relaté cette actualité. Attendent-ils qu'il y est des morts ?

Sources: La Nación, Bloomberg

mardi 25 mars 2008

Les denrées agricoles repartent à la hausse

Après avoir enregistré la semaine dernière une baisse spectaculaire, les cours de soft commodities augmentent à nouveau. Les analystes ont largement imputé cette chute à l’abandon des positions prises par les hedges funds, confirmant ainsi que les prix records observés ces dernières semaines étaient largement dus à des actions spéculatives.

Le soja et le maïs sont aujourd'hui en hausse à Chicago, et ce pour la deuxième journée consécutive. Les prix sont plus attractifs et devraient ravir les acheteurs au moment où la Chine importent massivement pour ralentir l’inflation sur les prix des denrées agricoles. D'autres pays comme la Corée du sud et l’Inde ont réduit les barrières douanières à l’importation sur certaines denrées agricoles afin de mieux contrôler l’inflation.
Cette hausse promet d'être soutenue à l'heure où tout indique que les grands pays producteurs ne rencontreront vraisemblablement pas la demande mondiale.

Facteurs d’incertitude

  • Le rapport d’intention des producteurs américains dont la sortie est fixée pour le 31 mars par le USDA (ministère de l’agriculture), révèlera les surfaces allouées aux divers cultures. Dans tous les cas, on sait déjà que la capacité de production ne rencontrera pas la demande générée par les exportations et les biocarburants.
  • Les difficultés de la Chine à s’approvisionner en huile végétale devraient persister au moins jusqu’à juin, contribuant plus que jamais au climat de tension sur le soja en particulier.
  • La hausse des taxes à l’exportation en Argentine et la grève des producteurs agricoles qui s’en suit inquiètent également les marchés. Jusqu’à quand la grève des paysans paralysera-t-elles les exportations du premier producteur mondial d’huile de soja? Difficile à dire pour le moment. Le mouvement de protestation se durcie et le gouvernement ne semble toujours pas ouvert aux négociations.

Sources: Bloomberg, Financial Times

jeudi 20 mars 2008

Argentine et Brésil: le lièvre et la tortue

Un article du dernier numéro de The Economist compare intelligemment les politiques économiques du Brésil et de l’Argentine en utilisant la fameuse fable de Lafontaine. A lire sur ce lien

mercredi 19 mars 2008

Grève des agriculteurs en Argentine

Depuis près d’une semaine, le secteur agricole argentin est en grève pour protester contre la mise en place d’un système de taxes à l’exportation flexible, qui s’indexe directement sur les prix internationaux des grains. Les agriculteurs, déjà très remontés contre la dernière hausse de novembre dernier, critiquent la mise en place de cette politique sans consultations préalables. Au niveau des manifestations, le mode opératoire est bien connu en Argentine: on paralyse le pays en coupant la circulation sur les axes routiers.

Déplacement qui tombe mal
Manque de chance, je dois me rendre chez un client de la province de Santa Fe. L’itinéraire: 300 km de routes coupées en plusieurs endroits par des tractorazos, les manifs d’agriculteurs. En plus, s’ils découvrent que je travail dans l’agro, ils me qualifieront de traitre pour ne pas m’être joins au mouvement. Anticipation : mieux vaut partir plus tôt que prévu et se munir d’une bonne carte routière.

Au bout de 50 km…blocage, file de camions interminable et inflexibilité de la part des grévistes. Demi-tour, option chemin de terre pour rejoindre une route alternative plus au nord. Une heure de piste à éviter les creux et les tatous imprudents… et enfin cette fameuse route provinciale 10, vierge de tout barrage. Enfin c’est ce que je croyais. Rebelote 30 Km plus loin, tracteurs et moissonneuses en rangs serrés. Les camionneurs (pas des tendres en Argentine) se regroupent et haussent la voix, le climat est tendu. Les agriculteurs grévistes ne font pas les fiers. C’est le moment parfait pour placer un subterfuge, le fameux coup du jeune français candide qui parcourt le pays en voiture, du style je vous comprends, mais c’est pas ma guerre. « Allez, c’est bon, passe sur le bas côté…». Gracias señor. Je suis finalement arrivé à l’heure à mon rendez-vous.

Personne ne cède
Ce contact direct avec le mouvement de protestation agricole m’a fait prendre conscience que la relation conflictuelle entretenue par l’administration Kirchner à l’égard du secteur de l’agro n’est pas près de cesser. La détermination du monde agricole est à la hauteur de l’agacement. Les producteurs bénéficient en plus d’un certain appuie de l’opinion public. Les différents syndicats ont à ce titre promis de ne pas perturber les déplacements touristiques lors du weekend de Pâques.
Le gouvernement, qui tire la majeure partie de ses revenues des taxes à l’export ne donne pas l’impression de vouloir négocier. Le jeune ministre de l’économie Martin Lousteau, disait hier: « on ne reviendra pas sur les nouvelles valeurs des retentions mobiles, ce qui est fait est fait ». Le chef de cabinet Anibal Fernandez qualifie la grève de « tentative d’extorsion par la force ».

Toutes les conditions sont donc réunies pour assister à un bras de fer prolongé entre l’administration de Cristina Kirchner et le monde paysan. Le manque de dialogue, mènera-t-il au chaos ? Peut-être pas mais ce conflit nuit déjà à l’attractivité du pays.
D’après Bloomberg, la Deutsch Bank AG conseil aux investisseurs de ne pas miser sur l’Argentine. La banque évoque l’inflation rampante et surtout les décisions imprévisibles du gouvernement, comme ces augmentations subites des taxes douanières ou les politique de prix fixe sur les produits de consommation.

Sources: La Nación, Infocampo, Bloomberg

dimanche 16 mars 2008

Adecoagro Part. 3 : Retour sur l’affaire Sancor

Adecoagro tenta fin 2006 d’acquérir 62,5% de l’entreprise argentine Sancor, la plus grande coopérative laitière d’Amérique Latine. Le rachat était presque conclu lorsque le gouvernement argentin s’opposa à ce que la coopérative nationale « passe aux mains étrangères ».

Ces contestations ouvrèrent la voie aux négociations avec le président vénézuélien Hugo Chavez, qui proposa U$D 135 m pour couvrir la dette de U$D 80 m et améliorer la capacité de production. Le sauvetage de Sancor est doublement stratégique pour Chavez :
  • Il apparait comme la solution idéale pour remédier aux problèmes d’approvisionnement en lait de la République Bolivarienne.
  • Il permet aussi à Chavez de consolider son alliance avec l’Argentine des Kirchner, un partenaire régional de choix.

Où en est-on plus d’un an après?
Le Venezuela manque plus que jamais de lait en ce début d’année 2008. En février, le journal vénézuélien El Nacional accusait Sancor de ne pas avoir envoyé les quantités de lait espérées. Les dirigeants de la coopérative affirment de leur côté n’avoir reçu que U$D 15 millions au lieu des 135 annoncés. Des sources proches de la négociation du sauvetage assurent que « tout fut informel et qu’au final personne n’a respecté ses obligations ».
Le 5 mars, la présidente Cristina Kirchner s’est déplacée au Venezuela pour chercher une solution à la crise énergétique qui menace son pays. Elle a assuré au président Chavez des envois massifs de maïs et de lait en échange de pétrole.

Adecoagro a depuis renforcé son positionnement sur la production laitière. La holding a racheté en juillet 2007 l’entreprise argentine La Lacteo, mit en route quelques mois plus tards son projet agroénergétique basé sur la production conjointe de lait et d’éthanol et scellé un accord stratégique avec le canadien Agropur, bénéficiant ainsi d’un savoir faire technique.

Sources: InfoBAE, La Nación

mercredi 12 mars 2008

Les géants du Mercosur

Le poids lourd de l’agro argentin CRESUD à hier investi U$D 5 M dans la société brésilienne de gestion d’actifs agricoles Brasilagro augmentant ainsi ses parts à 9,7%. Il est aussi, comme beaucoup d’autres géants de l’agro, fermement implanté en Uruguay.

Mais la grosse annonce du moment reste sans aucun doute l’alliance conclue entre l’argentin Los Grobo et le fond d'investissement brésilien PCP. La firme qui gère plus de 150.000 hectares dans la province de Buenos Aires a accepté de céder 25% de son capital au Fundo de Invertimento em Participações PCP en échange d’une injection de U$D 100 millions. Son patron Gustavo Grobocopatel, surnommé dans son pays « le roi du soja » a déclaré au sujet de cet accord : « ce ne sont pas des brésiliens qui acquièrent une entreprise argentine, c’est nous qui prenons pied sur le marché brésilien ». Il entend ainsi exporter son business model basé sur la mise en valeur de terres louées et surtout devenir une multinationale du Mercosur, la première région productrice de denrées agricole au monde. D’ici 2 à 3 ans, Los Grobo compte planter 400.000 hectares portant ainsi sa production annuelle de grains à 3 millions de tonnes.

Expansion régionale forcée ?
Au-delà de la volonté d’expansion, c’est aussi La recherche de sécurité et d’une meilleure rentabilité qui pousse les grands groupes agricoles argentins à étendre leurs investissements à d’autres pays du Mercosur. Les politiques gouvernementales de Buenos Aires à l’égard du secteur agricole, en plus d’être imprévisibles, coûtent des sommes considérables aux grands producteurs de grains soumis aux taxes à l’exportation (qui s'élèvent à présent à 44% pour le soja). Les pays voisins représentent à leurs yeux un refuge proche aussi bien géographiquement que culturellement

Qu'elles qu'en soient les motivations, ces prises de participation et ces synergies opérées entre les leaders agricoles des pays membres du Mercosur ont pour mérite de relancer la diffusion du savoir faire et de la technologie, contribuant ainsi au processus d’intégration régionale quelque peu délaissé par les pouvoirs politiques ces dernières années.
Sources: El Federal, Infocampo

vendredi 7 mars 2008

Interview d'un spécialiste des soft commodities

Le Figaro a récemment interviewé Benjamin Louvet, Directeur général adjoint de Prim'Alternative Investment et gérant de Prim’Univert, un fond axé sur les soft commodities. M. Louvet décrit habilement la conjoncture compliquée qui a favorisé la hausse des matières premières agricoles :

Demande mondiale en hausse + Pression des biocarburants + incidents climatiques = prix records.

Il évoque également un thème d’investissement intéressant retenu par son fond : la raréfaction de l’eau.
A lire sur ce lien

jeudi 6 mars 2008

Dérives sur le marché du Biodiesel

Les volumes de biodiesel opérés sur le port de Rotterdam ont augmenté de 107% en 2007 avec un ratio entrées/sorties de 60%/40%. L‘Union Européenne représente le plus important marché du monde pour le biodiesel. Les importations proviennent en grande partie des Etats-Unis (400.000 tonnes en 2007). Le produit importé est un mélange dénommé B99 (99% Biodiesel, 1% Diesel).

Pourquoi les producteurs de biodiesel américains exportent-ils un mélange ?
La réponse réside dans un système de subventions qui octroie U$D 0,26 par litre de mélange exporté, et ce même si la proportion de combustible traditionnel est très faible. Le fait d’inclure 1% de diesel fossile rend le B99 U$D 225 moins cher que son concurrent européen.

"Splash and dash"
Cette situation a poussé certains traders en commodities à acheter du biodiesel produit en Europe, qu'ils font venir jusqu'aux ports de la côte est des Etats-Unis pour y ajouter 1% de diesel, pour ensuite le revendre sur les marchés européens, profitant ainsi du juteux système de subventions. Le même type d’opération se répète avec les biodiesel sud-américain ou indonésien. Ce procédé connue dans le jargon des industriels sous le nom de "splash and dash" (mélange et repars), multiplie le transport maritime et remet en cause le concept même de biocarburant, sensé faire diminuer les émissions de CO2.

Les producteurs européens voient en ces pratique un dumping insupportable. Des voix s’élèvent également aux Etats-Unis, pour contester une loi qui coûte des millions de dollar au contribuable américain. Le comité des finances du Sénat américain a été mobilisé en juin dernier pour revoir la législation afin que le biodiesel à destination du marché américain soit le seul à bénéficier des subventions. Son travail n’a pour le moment pas abouti.
On reviendra lors d’un prochain post sur les actions de lobbying autour de cet enjeu.

(Source: Infocampo)

mardi 4 mars 2008

...Le maïs aussi

La sécurité de l’approvisionnement alimentaire semble plus importante aux yeux du gouvernement chinois que la sécurité énergétique. Pour preuve, Pékin vient d’annuler les projets d’usine d’éthanol, pour réorienter la production de maïs vers la consommation humaine.

La Chine a beau être le second producteur mondial de maïs, la combinaison de l’appétit grandissant de sa population avec le plan de diversification de l’approvisionnement énergétique axé sur la production d’éthanol, va indéniablement pousser le pays à importer la céréale.
Dés 2008, la chine va bouleverser les cours mondiaux du maïs en devenant importateur. Les projections à long terme récemment publiées par le USDA prévoit que les importations chinoises de maïs atteindront 3,6 millions de tonnes en 2017 (voir graphique).

lundi 3 mars 2008

Le soja, denrée stratégique pour la Chine...

Le Ministre du commerce chinois Cheng Deming a aujourd’hui laissé entendre lors d’une conférence que la République Populaire pourrait augmenter ses réserves stratégiques de soja (grain et huile). La Chine, plus gros importateur de soja et d’huile végétale au monde compte renforcer sa capacité d’approvisionnement en produits alimentaires et ainsi limiter l’inflation (7,1% en janvier).

Les importations de soja ont augmenté de 41% en janvier par rapport à la même période l’an passé atteignant ainsi 3,4 millions de tonnes. Ces augmentations spectaculaires devraient se poursuivre dans les mois qui viennent.

Source : Bloomberg

Le soja argentin sur France 24

Voici un reportage vidéo de France 24 sur l'omniprésence du soja génétiquement modifié en Argentine. Même si l’on peut contester une vision quelque peu naïve des OGM, les journalistes n’ont cependant pas manqué de mentionner la tendance à la concentration des «campos», le développement de l’agriculture gestionnaire et la pression sur les forêts primaires (uniquement dans le nord du pays).
Les initiés remarqueront que le dernier plan accompagné du commentaire "l'Argentine dépend financièrement du soja" nous présente un champ de maïs...

 

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