samedi 31 mai 2008

A quand la première ferme verticale?


Traiter les eaux usées, rapprocher la production alimentaire des centres urbains, ne plus dépendre des aléas climatiques...le concept de ferme verticale à tout pour séduire, d'autant plus dans le contexte actuel d'aliments chers. En témoigne le buzz sur la blogosphère et dans les médias US. Même si certaines villes américaines semblent être intéressées, personne n'est encore pret à débourser U$D 200 m pour s'offrir une "Vertical Farm". En attendant de voir pousser la première d'entre elles, on peut toujours rêver devant les vision d'artiste comme celle disponible ci-dessus. Plus de détails sur ce projet intéressant sur www.verticalfarm.com

lundi 26 mai 2008

Analyse marché des grains

Cette semaine le fait le plus important fut la hausse spectaculaire du pétrole et son impact sur les prix des grains. Toutefois le doute subsiste sur l'importance du rôle de la spéculation dans cette folle monté. Il est vrai que les stocks de pétrole et dérivés baissent, tandis que l'OPEP n'augmente pas la production. Mais les actions spéculatives ont également leur part de responsabilité. Les cinq grandes banques d'investissement avaient envisagé un baril au-dessus des 140 u$s, et devant ce scénario une grande quantité d'opérateurs a acheté, aidant ainsi à concrétiser la prophétie. Un ajustement aura lieu tôt ou tard si les fondements ne justifient pas cette situation. C’est un mécanisme semblable qui régit les marchés des grains. Les bas stocks actuels ainsi que les perspectives de production assombries par les aléas climatiques justifient les prix élevés. Mais il y a aussi beaucoup de spéculation: 30 à 40 % des positions à Chicago sont spéculatives. Le principal sujet de préoccupation est l’humidité du climat aux Etats-Unis qui retarde l'ensemencement tant du maïs comme du soja. Ce retard dans les cycles éloigne la perspective d’obtenir de bons rendements. Les faibles niveaux de précipitation observés en Australie installent également une certaine nervosité sur les marchés du blé. Alors pourquoi ce panorama rempli d’incertitudes n’entraîne-t-il pas une hausse des prix? Peut-être est-ce que les spéculateurs sont entrain de sortir des marchés ou bien qu'ils perçoivent que les prix sont allés trop loin.

Argentine : une conjoncture plus que jamais compliquée
Cette semaine tout le monde attendait avec espoir un accord agriculteurs-gouvernement. La trève observée par les deux partis a permis une reprise de la commercialisation des grains. Les producteurs ont vendu leur maïs à des prix très intéressants mais continuent néanmoins à retenir le soja.
Les exportateurs sont pressés car tout le monde craint une reprise des blocages. La trêve prendra fin si les prochaines négociations ne débouchent sur aucun accord. Si c’est le cas, on peut s’attendre à une radicalisation des bases du mouvement agricole, auquel pourrait se rallier les populations rurales. De son côté, le gouvernement se montre intransigeant. Pour les Kirchners, revenir sur la politique des rétentions serait un revers majeur. La présidente comme son mari ne sont pas décidé à perdre la face. La perspective d'une sortie "douce " de ce conflit s'éloigne de jour en jour.

Source: Bloomberg, USDA, La Nación

vendredi 23 mai 2008

Les Biotechnologies pour améliorer la production de biodiesel

La firme californienne Synthetic Genomics a conclu une alliance avec le Centre Asiatique pour la Technologie du Génome, situé en Malaisie afin de développer conjointement des recherches sur les cultures aptes à la production de biocarburants.

Synthetic Genomics compte faire avancer grâce ce partenariat sa recherche sur le génome du palmier à huile, une culture très prisée en Asie du Sud-est pour la production de biodiesel. Le Centre Asiatique pour la Recherche du Génome est une filiale du groupe Asiatic Development Berhad, un des plus grands planteurs de palmiers à huile de toute l’Asie, appartenant à la multinationale malaysienne Genty Group.

La société californienne a également annoncé avoir avancé dans l’analyse et le séquençage du génome de la jatropha, une plante particulièrement intéressante pour la production de biodiesel, puisqu’elle présente un rendement élevé en huile, et s’adapte bien aux zones arides.

Selon le PDG de Synthetic Genomics, J. Craig Venter, décoder le génome de ces plantes et de leur environnement (vie microbienne) permettra à terme non seulement de fabriquer de meilleurs biocarburants mais aussi de fabriquer des engrais verts et de solutions contre les parasites et autres maladies.


Sources: Cleantech, Synthetic Genomics Inc.

lundi 19 mai 2008

Cristina en el campo

C'est le buzz du moment sur le web argentin. Les agriculteurs ne manquent pas d'humour. Ce portrait de la présidente Cristina Kirchner réalisé sur un champ de soja a amplement été relayé par la presse et les bloggeurs. Les créateurs expliquent la réalisation du chef d'œuvre sur leur blog.

Dernière minute
Les agriculteurs ont accepté de suspendre la grève ainsi que le blocage des exportations pour reprendre les négociations avec le gouvernement. Le bras de fer dure depuis plus de deux mois et a accentué les tensions sur les marchés internationaux des denrées agricoles. La tentative de négociation du mois dernier a échoué. Les agriculteurs attendent cette fois-ci des mesures concrètes.

Merkel pour des biocarburants responsables

Les dirigeants européens et latinoaméricains réunis lors du cinquième sommet Union européenne - Amérique latine et Caraïbes à Lima ont affiché leur volonté de renforcer les relations commerciales entre leurs deux régions et lutter contre le réchauffement de la planète et la pauvreté.

La responsabilité des biocarburants dans crise alimentaire actuelle est restée le principal point de discorde entre les chefs de l’Etat et de gouvernement participant au sommet. Alors que l’UE et le Brésil, le plus grand producteur mondial d’éthanol, ont exprimé leur soutien à l’utilisation des biocarburants comme produits de substitution des carburants fossiles conventionnels, beaucoup d’autres pays latino-américains leur ont reproché d’augmenter les prix alimentaires.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que « l’Europe a besoin du bioétanol » en insistant cependant que la production de ces derniers devait être soumise « aux impératifs du développement durable ». Elle souhaite que les conditions de production locales se rapprochent au maximum des standards européens.

Ce thème des « biocarburants responsables » fut d’ailleurs au centre d’un accord signé en marge du sommet par le Brésil et l’Allemagne, visant à promouvoir la coopération scientifique sur les biocarburants. Un groupe de travail dont l’objectif sera d’étudier la question des biocarburants du point de vue des critères suivants : l’impact environnemental, l’efficacité économique et la responsabilité sociale.

Le mois dernier, le ministre allemand de l’environnement Sigmar Gabriel avait déjà dédouané l’éthanol brésilien de toute responsabilité dans la crise alimentaire actuelle. La position allemande sur la question des biocarburants constitue un appui majeur dans la bataille que livre le Brésil, Lula en tête, pour redorer le blason de ces derniers. Ce soutien n’est sans doute pas complètement désintéressé, vu que le Brésil est de loin le principal partenaire commercial de l’Allemagne en Amérique du Sud.



Sources: Euractiv, gouvernement allemand

lundi 12 mai 2008

La Chine compte étendre sa surface agricole…à l’étranger

La Chine est de plus en plus préoccupée par sa dépendance grandissante vis-à-vis des importations de soja. La hausse de la demande sur son marché domestique pulvérise les objectifs d’autosuffisance, obligeant ainsi l’empire du milieu à importer en masse céréales et oléagineux. Dans un souci de reprendre le contrôle sur son approvisionnement alimentaire, les autorités étudient actuellement la mise en place d’une politique incitative visant à encourager les entreprises agricoles chinoises à acheter et louer des terres cultivables en grande quantité, plus particulièrement en Afrique et en Amérique du sud.

Li Zhengdong, le Directeur du Département de Coopération Internationale du ministère chinois de l’agriculture, affirme que le plan d’incitation n’est pour le moment qu’au stade d’étude. Rien ne devrait vraisemblablement s’opposé à un tel plan. Cela fait quelques années que les autorités chinoises envisagent d'appliquer ce type de politique incitative au secteur agricole, comme il le fait déjà avec les banques d’Etats et les entreprises pétrolières nationales.

Avec 40% de la paysannerie mondiale, la Chine ne possède que 9 % des terres cultivables (13% du territoire). Cet espace restreint se réduit sous la pression d’une urbanisation galopante. L’expansion hors des frontières apparait donc comme une obligation. Des acquisitions relativement importantes ont déjà eu lieu au Mozambique (1000 Ha, riz et maïs) et au Cameroun (10.000 Ha, riz). Jiang Wenlai, de l'Institut Chinois d'agronomie assure que " les pays accueillant les investissements chinois en matière d'agriculture en tireront eux aussi de grands bénéfices". Reste à savoir comment s'y prendront les chinois une fois sur le terrain. Les pays concernés ne verrons surement pas ces investissements d’un bon œil si Pékin envoie des travailleurs chinois exploiter ces terres, à l'image de ce qui s'est produit sur les chantiers de construction en Afrique.

Sources: Financial Times, InfoBAE

mercredi 7 mai 2008

Bientôt du soja cubain?

Les autorités agricoles cubaines ont récemment annoncé la mise en culture de 5000 hectares de soja sur les terres de la province de Matanza, traditionnellement dédiées à la canne à sucre.

Cela fait déjà quelques années que les responsables de l’agriculture cubaine étudient, avec la collaboration de spécialistes canadiens et sud américains, la possibilité de cultiver l’oléagineuse sur l’île. Des entreprises étrangères avaient proposé, en vain, de participer au développement de cette culture. Si cette première récolte s’avère être fructueuse, l’initiative de Matanzas pourrait s’étendre à d’autres provinces.

Ce projet pilote s’inscrit dans un cadre pus vatse. Le président cubain Raul Castro a fait de la réforme agraire une ses priorités. Il a récemment transférer le pouvoir de décision sur les questions agricoles de la bureaucratie centrale vers les structures locales. A ce changement structurel font maintenant suites les essais de culture comme celle du soja.
Avec plus de U$D 2 milliards d’import alimentaire en 2007 et des prix internationaux records, Cuba a tout intérêt à diversifier et à valoriser la production agricole nationale. Des experts estiment que 50% des terres arables sont sous-utilisées ou tout simplement en jachère. L’augmentation des rendements et la modernisation de l’agriculture seront essentielles pour réduire la dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur.

Sources: Cuba Encuentro, Reuters

 

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