jeudi 10 décembre 2009

Brésil: pronostiques récolte 2010



L'IBGE (Institut brésilien de géographie et statistiques) a divulgué cette semaine son pronostiques pour la récolte 2010. Celui-ci table sur une production de grains de 140,4 millions de tonnes, soit 4,7% de plus que celle obtenue en 2009. La surface cultivée représente 48,1 millions d'hectares,  2% de plus que l'an passé.
La récolte de soja devrait représenter a elle seule 64,9 millions de tonnes soit 13,8% de plus que l'an passé. La superficie occupée par l'oléagineuse croît de 5,4% atteignant ainsi 22,9 millions d'hectares. Les conditions climatiques favorables, notamment dans l'Etat du Mato Grosso, sont à l'origine de cette augmentation.

lundi 7 décembre 2009

Les matières premières agricoles à la traine


Article du Figaro:


L'or bat des records, le pétrole a repris de la hauteur, mais l'indice qui regroupe l'ensemble des matières premières, le Dow Jones UBS Commodity, a gagné moins de 9 % cette année. Explication : la plupart des matières premières agricoles (environ un tiers de l'indice) n'ont pas rebondi. Les cours des céréales, par exemple, ont perdu plus de 12 % depuis janvier. «La baisse observée depuis 2007-2008 pour le blé, le riz, le colza ou le maïs devrait se poursuivre jusqu'à la mi-2010, où l'on attend une légère reprise», a souligné Martin von Lampe, économiste à l'OCDE, lors d'une conférence sur les matières premières, organisée par Dow Jones.


La crise pèse sur la demande mondiale. Et surtout une forte hausse de la production est attendue au cours des prochaines années. Pour les céréales, par exemple, elle pourrait avoisiner 20 %. Elle dépasserait même 40 % pour les huiles végétales.


Une progression lente
«Mais la demande, pour la consommation humaine et les biocarburants, devrait aussi progresser dans les prochaines années. Dans les dix à venir, les cours devraient donc rester supérieurs à leur moyenne historique», ajoute Martin von Lampe. Cela explique sans doute le rebond en Bourse des sociétés liées à l'agriculture. «Massacrées l'an dernier, elles se sont envolées depuis le début de l'année. Les bénéfices dans ce secteur devraient en moyenne progresser de plus de 10 % en 2010. Notre fonds spécialisé a gagné plus de 50 % depuis le début de l'année», explique Olivier Renard, directeur général de DWS Investments France.

Je reste sceptique quant à l'augmentation spectaculaire de la capacité de production en céréales et oléagineux... des sauts de 20 ou 40% de la production mondiale prennent plusieurs années pour se concrétiser, encore plus aujourd'hui avec des facteurs limitants comme les accidents climatiques à répétition, trop souvent mis de côté par les analystes
Ces dernières années, ils ont exercé une tension croissante sur l'offre mondiale en aliments. L'influence des sécheresses en Australie et en Argentine sur les cours du blé illustrent cette tendance. 
Si le réchauffement climatique se confirme au cours des prochaines années, la fréquence de ces incidents pourrait augmenter, mettant ainsi à mal les projections optimistes des analystes cités dans cet article.

lundi 30 novembre 2009

Argentine: la prochaine récolte de soja pourrait atteindre les 50 millions de tonnes



Le département d'investigation du Mouvement CREA vient de publier un rapport dans lequel il estime que la prochaine récolte argentine de soja 2009/10 atteindra jusqu'à 50 millions de tonnes.

L'immense superficie plantée en soja, 19 millions d'hectares, ainsi que les projections de bons rendements - dues aux pluies abondantes tombées dernièrement - permet d'envisager une récolte avoisinnant dans le meilleurs des cas les 50 millions de tonnes.

Toutefois, certaines zones de production du pays comme le nord de la Province de Córdoba ou la Province de la Pampa sont toujours victimes d'une sécheresse qui persiste depuis plus de 8 mois.

Si les dites zones tardent à semer le soja, les rendements seront moindres et n'atteidraient que les 45 millions de tonnes, selon le scenario alternatif du CREA.

Dans tous les cas, cette campagne s'annonce bien meilleure que la précédente qui, pour cause de sécheresse et da'pport technologique minimum, n'atteigna que les 39,7 million de tonnes.

A ce bon panorama productif s'ajoute une opportunité commerciale plus qu'intéresante. Le prix de la tonne de soja atteint en effet jusqu'à US$245 la tonne sur les contrats à mai 2010 .
Ces projections positives sont les bienvenues pour les producteurs argentins qui sortent de près de deux ans de crise (conflit avec le gouvernement, sécheresse, crise internationale).

Source: Infocampo, CREA

dimanche 29 novembre 2009

Au Brésil, le grand combat contre la déforestation

Intéressant reportage sur les initiatives prises au Brésil pour lutter contre la déforestation. La partie consacrée à l'élevage débute à la 4ème minute.

jeudi 19 novembre 2009

L'agriculture au Mato Grosso


Le Financial Times publie sur son site un intéressant photo-reportage sur l'agriculture au Mato Grosso dans le centre du Brésil. Cet état est devenu en quelques années un des plus grands pôles de production de grains au monde, et ce malgré l'impressionante distance qui le sépare des ports d'exportation (entre 1.500 et 2.000km).

dimanche 15 novembre 2009

Le cauchemar de Monsanto


Mais qui peut encore inquiéter Monsanto? Les journalistes d'investigation et leurs documentaires? Les scientifiques qui mettent en garde sur la toxicité de ses produits? Les militants anti-OGM?

Rien de cela. Monsanto a à son service une armée de lobbyistes et d'avocats capable de neutraliser toute menace. Son pouvoir d'influence est sans commune mesure dans l'agro-industrie et s'étend bien au-delà des frontières américaines.


La dernière préoccupation en date pour la firme de Saint-Louis, c’est une réaction inattendue de la nature face à l’application de son produit star, le désherbant Roundup (glyphosate + autres substances).

Certaines variétés de mauvaises herbes devenues au fil des ans tolérantes au glyphosate sont capables de résister aux applications successives de l’herbicide, brisant ainsi tout l’argumentaire marketing de Monsanto et des autres commerçants d’agrochimiques défensifs.

Le succès du Roundup et des semences transgéniques qui lui sont associées (dites Roundup ready) réside dans la réduction des coûts qu’il offre à l’agriculteur. Avec une voire deux applications, les producteurs ayant choisi ces produits s’assuraient du bon contrôle des différentes mauvaises herbes, préservant ainsi les nutriments et l’eau nécessaires à la bonne croissance de leurs cultures. Monsanto n’est aujourd’hui plus en mesure de tenir ses promesses. Ces super mauvaises herbes poussent même certains agriculteurs à abandonner les cultures OGM, comme le précisait un article de France 24.


Ce phénomène ne se limite pas qu'aux États-Unis. En Argentine, l'autre pays des OGM, les producteurs de soja sont contraints d'augmenter constamment les doses d'herbicide pour en finir avec plusieurs types de mauvaises herbes résistantes au traitement.

L'an dernier ce sont 200 millions de litres de glyphosate qui furent appliqués sur l'ensemble des cultures, un record historique. En 1996, l'an 0 du soja transgénique en Argentine, les agriculteurs pulvérisaient 3 litres de glyphosate par hectare. Huit ans plus tard la dose s’élevait à 5 litres et aujourd'hui ils en appliquent en moyenne 8 litres par hectare.

Le traitement des cultures occupe une part de plus en plus importante dans les coûts de production, et si cette tendance continue, il ne serait pas impossible de voir les « sojeros » argentins revenir eux aussi vers des semences pré Roundup Ready.


Sources: France 24, INTA, Delta Farm Press

vendredi 13 novembre 2009

Brésil: net recul de la déforestation en Amazonie


La déforestation dans la partie brésilienne de l'Amazonie aurait chuté de 45% entre juillet 2008 et août 2009 - le plus grand recul des deux dernières décennies, selon le gouvernement de Brasília.

Ces chiffres, calculés à partir de l'imagerie satellite, montrent que la surface déboisée ne représente que 7000 km2 sur cette période de 12 mois.
Les chiffres de la déforestation sont en constante baisse depuis le pic des 27.000 km2 atteint en 2004.

Le président Lula da Silva s'est félicité de ce bon bilan, en soulignant l'action de son gouvernement dans la lutte contre la déforestation illégale. Les inspecteurs du gouvernement utilisent à présent l'imagerie satellite pour accentuer leur action sur les zones les plus sensibles.

Certaines ONG émettent un autre avis sur les vrais raisons de la baisse. Paulo Gustavo de Conservation International admet que les efforts du gouvernement fédéral commencent à payer mais attribue cette baisse en grande partie à la chute des cours mondiaux des commodities agricoles comme la viande et le soja. La crise qui a touché l'Agronegocio brésilien aurait donc freiné l'expansion de l'élevage sur les nouvelles frontières agricoles.

Copenhague à l'horizon
Quelques soient les véritables raisons de cette diminution, l'annonce faite à un mois du sommet de Copenhague sur le changement climatique tombe à point nommé.
La déforestation de l'Amazonie compte pour 75% du total brésilien des émissions de dioxyde de carbone. C'est la seule ombre au tableau pour ce pays qui possède l'une des matrices énergétiques les plus propres au monde (plus de 40% de l'énergie consommée dans ce pays provient en effet sources d'énergies renouvelables telles que l'hydroélectrique, l'éthanol et autres dérivés de la canne à sucre).
En combattant la déforestation, le Brésil acquiert une crédibilité pour les négociations à venir et va pouvoir pousser à Copenhague son projet "rémunération contre services environnementaux" qui consiste à encourager la préservation des puits de carbone naturels dans les pays en voie de développement via la création d'un fond multilatéral récompensant les efforts réalisés par des transferts financiers, essentiellement originaires des pays industrialisés.

Sources: Associated Press, Centre d'Analyse Stratégique

mercredi 11 novembre 2009

La réforme agraire de Chavez peine à convaincre



En 2005, le gouvernement d’Hugo Chavez a démarré au Venezuela un vaste programme de redistribution des terres cultivables. Le premier objectif était de corriger les inégalités dans les zones rurales du pays, et le second d’atteindre l’autonomie alimentaire. La réalité de 2009 est bien éloignée des rêves du caudillo des Caraïbes: les importations de produits alimentaires ont en effet triplé depuis 2004.

Le secteur agricole vénézuelien n’a rien à voir avec celui des grands exportateurs d’aliments de la région. Le pays a toujours compté sur la vente de pétrole pour ensuite importer la grande majorité des denrées alimentaires lui faisant défaut. L’ambition de développer l’agriculture vivrière en incluant les paysans pauvres au projet est tout à fait louable, encore faut-il y mettre les moyens.

Les vieilles recettes d’agriculture prolétarienne à elles seules n’ont en effet pas su renverser cette tendance historique, bien au contraire. Les paysans pauvres s’étant vus remettre des lots cultivables peinent à tirer profit de leurs propriétés. Ils ne bénéficient généralement pas de la formation suffisante mais c’est surtout l’absence de machines agricoles, l’accès difficile au crédit et la mauvaise gestion de l’eau qui les empêchent de développer un modèle rentable. Certains ont finalement trouvé plus intéressant de louer les terres récemment acquises à de plus gros propriétaires ayant les moyens de les exploiter.

D’un autre côté, les expropriations massives ont découragé les investissements dans l’agriculture, et la production a chuté. L’élevage, autrefois considérée comme une activité rentable, a pratiquement disparu de certaines zones du pays. C'est le peuple vénézuelien tdans son intégralité qui subit l'échec de cette réforme: la valeur annuelle des importations alimentaires est passée d’une moyenne historique de US$75 par habitant à US$267.

L’opposition au pouvoir en place s’est évidemment saisie du dossier: Hiram Gaviria, un ancien ministre de l’agriculture qui a rompu ses liens avec Chavez en 2001, accuse aujourd’hui le président vénézuelien « d’avoir détruit la production agricole nationale ».

Hugo Chavez n’entend pourtant pas revenir sur son programme, il affirme au contraire vouloir approfondir la réforme. Il fait à présent appel à des équipes d’ingénieurs agronomes argentins, cubains et même chinois pour améliorer les rendements des cultures existantes et en implanter de nouvelles comme le soja.

Il a réitérer dans un récent discours que « l’autosuffisance alimentaire serait atteinte dans quelques années » et que dans un avenir proche « le Venezuela lui aussi commencera à exporter des aliments aux pays qui en ont besoin ».

mardi 10 novembre 2009

Reprise des postes

Reprise des postes après un long silence...


 

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