dimanche 15 novembre 2009

Le cauchemar de Monsanto


Mais qui peut encore inquiéter Monsanto? Les journalistes d'investigation et leurs documentaires? Les scientifiques qui mettent en garde sur la toxicité de ses produits? Les militants anti-OGM?

Rien de cela. Monsanto a à son service une armée de lobbyistes et d'avocats capable de neutraliser toute menace. Son pouvoir d'influence est sans commune mesure dans l'agro-industrie et s'étend bien au-delà des frontières américaines.


La dernière préoccupation en date pour la firme de Saint-Louis, c’est une réaction inattendue de la nature face à l’application de son produit star, le désherbant Roundup (glyphosate + autres substances).

Certaines variétés de mauvaises herbes devenues au fil des ans tolérantes au glyphosate sont capables de résister aux applications successives de l’herbicide, brisant ainsi tout l’argumentaire marketing de Monsanto et des autres commerçants d’agrochimiques défensifs.

Le succès du Roundup et des semences transgéniques qui lui sont associées (dites Roundup ready) réside dans la réduction des coûts qu’il offre à l’agriculteur. Avec une voire deux applications, les producteurs ayant choisi ces produits s’assuraient du bon contrôle des différentes mauvaises herbes, préservant ainsi les nutriments et l’eau nécessaires à la bonne croissance de leurs cultures. Monsanto n’est aujourd’hui plus en mesure de tenir ses promesses. Ces super mauvaises herbes poussent même certains agriculteurs à abandonner les cultures OGM, comme le précisait un article de France 24.


Ce phénomène ne se limite pas qu'aux États-Unis. En Argentine, l'autre pays des OGM, les producteurs de soja sont contraints d'augmenter constamment les doses d'herbicide pour en finir avec plusieurs types de mauvaises herbes résistantes au traitement.

L'an dernier ce sont 200 millions de litres de glyphosate qui furent appliqués sur l'ensemble des cultures, un record historique. En 1996, l'an 0 du soja transgénique en Argentine, les agriculteurs pulvérisaient 3 litres de glyphosate par hectare. Huit ans plus tard la dose s’élevait à 5 litres et aujourd'hui ils en appliquent en moyenne 8 litres par hectare.

Le traitement des cultures occupe une part de plus en plus importante dans les coûts de production, et si cette tendance continue, il ne serait pas impossible de voir les « sojeros » argentins revenir eux aussi vers des semences pré Roundup Ready.


Sources: France 24, INTA, Delta Farm Press

1 commentaire:

JBR a dit…

Bravo camarade je vais relayer ton propos en France sur nos sites internet et en europe.N'oublie pas une chose 25 % de la population sont des CC Créatifs Culturels et ça les lobyistes de Mossanto ou les politiques ils ne voient pas arriver ce phénomène.
Je te fais signe quand on publie.
Bye
JBR

 

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