mercredi 20 février 2008

Vertical Farm

Des gratte-ciels pour produire fruits et légumes au cœur des villes ? Même si l’idée peut paraitre utopique aux premiers abords, la ferme verticale présente un projet alternatif de production pertinent à l’heure où l’augmentation de la demande mondiale en aliments soulève le problème la disponibilité des terres agricoles.
Dickson Despommiers, professeur en sciences environnementales à l’université de Columbia murit ce modèle d’agriculture urbaine depuis 6 ans. Il détaille sur son site verticalfarm.com un concept durable de par les techniques utilisées et la proximité entre la zone de culture et le consommateur final.


Rendement record et autonomie énergétique

Les cultures en environnement contrôlé présentent de nombreux avantages:

  • La maitrise de la culture hydroponique est arrivée à un tel stade qu’elle permet d’obtenir des rendements de 5 à 30 fois supérieurs suivant les cultures. Ainsi une tour de 30 étages pourrait nourrir jusqu’à 72.000 personnes
  • Le contrôle des maladies et parasites est simplifié, on a donc moins recours aux pesticides et fongicides.
  • Ce modèle protège les cultures des variations climatiques brutales (sécheresse, gel, grêle et inondations).

En plus de la production de denrées agricoles, elle peut également traiter les eaux usées et satisfaire ses propres besoins énergétiques grâce aux dispositifs éoliens et solaires externes et à la combustion des « déchets verts » en son cœur.

Qui est intéressé ?
Même si un HOAX signalait l’intention de construire une « vertical farm » à Las Vegas pour 2010, il faudra attendre quelques années avant de voir pousser les premières tours à l’orée des mégalopoles. Dickson Despommiers estime qu’il prendra entre 5 et 10 ans à un groupe de travail réunissant économistes, ingénieurs agronomes et architectes pour trouver la meilleure façon de combiner les bonnes pratiques agricoles avec les dernières techniques de construction durables. Les premiers clients seront des pays comme les Emirats Arabes Unis (déjà impliqués avec l'initiative Masdar à Abu-Dhabi), qui voient en ce type de projet la possibilité de se racheter une image et de développer le tourisme. La Hollande et le Japon, leaders technologiques de la production hors sol, et possédant une surface agricole limitée, pourrait eux-aussi être séduits.

Irréprochabilité environnementale et coûts : deux facteurs déterminants
La mise au banc des biocarburants, et plus récemment la remise en cause de l’éolien (qui encouragerait indirectement le recours au charbon) génèrent aujourd’hui un climat de méfiance autour des technologies dites « durables ». Seuls les projets solides et irréprochables tireront leur épingle du jeu. La question des coûts de construction et de fonctionnement sera également capitale et déterminera si la ferme verticale restera ou non au stade des images futuristes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La ferme verticale "à la française" en collaboration avec Dickson Despommier est visible ici : http://www.eco-tower.fr

Jean-Marie a dit…

Projet très intéressant en effet, merci pour la précision.
Y'a-t-il une chance de voir le projet se concrétiser en France? Avez-vous trouvé des investisseurs?

 

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