La grève initiée par les producteurs agricoles déjà évoquée la semaine dernière sur ce blog s’est depuis transformé en crise politique grave. Mardi dernier, au retour de ses vacances dans sa Patagonie natale, la présidente Cristina Kirchner a prononcé un discours à la charge des « nantis des campagnes », qualifiant le mouvement de « grève de l’abondance ». le but final étant de rallier les masses populaires. Grave erreur de communication. Pas moins d’une heure après cette intervention, les classes moyennes sont descendues massivement dans les rues des grandes villes et des bourgs de campagne, renouant ainsi avec la tradition des cacerolazos, ces bruyantes manifestations où l’on tape sur les casseroles. Cette action spontanée est plus qu’un soutien au mouvement rural, c’est la manifestation d’une opposition à la manière de gouverner du couple présidentiel et de son cercle intime de conseillés.
Un tel revers n’a pourtant pas fait changer la position le gouvernement, qui s'oppose à toute forme de négociation et rejette les appels à la médiation émis par les gouverneurs des différentes Provinces agricoles. Pire, le ministre de la justice Anibal Fernandez menace de mettre en prison tout producteur agricole qui continuerait à couper les routes. Les dirigeants syndicalistes tels que Luis D’Elía, proches des Kirchners, s’occupent des basses tâches en « cassant du manifestant ». Ce dernier affirme ce matin « qu’il a la haine contre cette putain d’oligarchie » et « qu’il ne serait pas gêné de tous les tuer ».
Sur le terrain des « piquetes », des camionneurs remontés ont ce matin brûlé les véhicules des agriculteurs dans la Province de Cordoba. On est bien loin du climat bon enfant de la semaine dernière. Faute de ne pas être écoutée, la base du mouvement rural risque elle aussi de se radicaliser.
Sur le terrain des « piquetes », des camionneurs remontés ont ce matin brûlé les véhicules des agriculteurs dans la Province de Cordoba. On est bien loin du climat bon enfant de la semaine dernière. Faute de ne pas être écoutée, la base du mouvement rural risque elle aussi de se radicaliser.
Il plane donc une odeur de chaos sur l’Argentine, et tout le monde espère un retour à la raison du gouvernement.
Les seuls médias étrangers qui rapportent ces évènements sont pour le moment les sites d’analyse financière comme Bloomberg, qui s’inquiètent des conséquences de ces troubles sur les cours mondiaux des commodities. Les livraisons de soja pour l'Asie du Sud-Est sont pour le moment bloquées.
Les grands quotidiens français n’ont pour l’instant que très peu relaté cette actualité. Attendent-ils qu'il y est des morts ?
Sources: La Nación, Bloomberg
Sources: La Nación, Bloomberg
2 commentaires:
Connaissant ton goût pour les situations hasardeuses, tu promets, rien que ça!, de faire gaffe à toi?
¿Quieren escuchar el audio entre Fernando Peña y Luis D'Elía en El Parquímetro?
Dura 1 minuto y pico.
Escuchalo en el blog Cynega: http://www.cynega.com.ar/
¡Saludos!
Ecoute ce qui vient de dire Luis D'Elía a la radio!!!!
http://www.cynega.com.ar/
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