La hausse est survenue après que l’Egypte, un des plus grands producteurs mondiaux, ait fermé ses ventes à l’exportation afin de mieux contrôler les prix internes.
Cette décision s’ajoute à l’annonce faite par les Philippines de lancer un grand plan d’achat sur les marchés mondiaux du riz, et à d’autres résolutions d’interdire les exportation prises par l’Inde et le Viêt-Nam, respectivement le second et le troisième exportateur de la céréale.
L’ensemble de ces mesures a eu pour effet de retirer 1/3 des volumes échangés sur les marchés internationaux. Les spécialistes se demandent aujourd’hui comment les pays importateurs vont s’y prendre pour s’approvisionner, d’autant plus que la hausse devrait selon eux se poursuivre.
Les conséquences ne se feront pas ressentir uniquement en Asie, mais aussi en Afrique subsaharienne où le riz tient une place importante dans l’alimentation. Toutes les conditions sont réunies pour voir surgir de part le monde de nouvelles émeutes de la faim.
Source: Financial Times
4 commentaires:
bonjour à toi compatriote et IE member :)
Après avoir vu ton passage sur flyintelligence.com, je suis allé voir ton blog: il est très bien!
d'abord parce que finalement peu de sites sont consacrés à l'amérique du sud, et en France peu de gens y pretent attention.
En plus, venant de la campagne, toutes les questions agricoles m'intéressent.
Voir le prix des céréales grimper ainsi, devrait pousser les Etats à réagir ensemble: les agro-carburants (qui n'ont rien de "Bio...")amènent pollution des sols, appauvrissement de ceux-ci, et raréfaction de la nourriture et donc hausse des prix.
Par ailleurs, les mauvaises conditions climatiques n'aident pas à avoir de bonnes récoltes dans certaines régions du monde favorisant le phénomène.
Que les gouvernements du monde se méfient...la Révolution de 1789 fut déclenchée par la vindicte populaire contre les "affameurs" !
Matt
Tu as tout à fais raison, les actus provenant d'Amérique Latine ne se limitent pas qu'à l'affaire Bétancourt, les médias français ont parfois du mal à le comprendre (voir traitement de la dernière crise politique argentine).
Le risque d'une crise alimentaire mondiale est bien réel, mais tout mettre sur le dos des biocarburants me parait être une erreur.
Les etats n'ont pas su anticiper l'émergence d'une classe moyenne mondiale, a l'appétit insatiable. C'est elle la principale responsable. Tout le monde ne peut pas vivre comme les américain... L'heure du gaspillage et des assiettes pleines est finie
C'est vrai! Je fais une erreur: mauvaise conditions météorologiques, agro-carburants sont des facteurs aggravants.
La cause initiale est effectivement l'incapacité à nourrir une nouvelle classe moyenne réclamant des céréales: en Asie je pense.
Qu'en est-il en Amérique du sud? Je pense qu'il y a bien essor d'une classe moyenne, mais celle-ci impacte-t-elle sur la consommation?
Dans le reportage "Le monde selon Monsanto"il est précisé que l'amérique du sud devient une terre agricole dédiée aux agro-carburants favorisant pollution et envolée des prix des produits agricoles alimentaires. Est-ce vrai?
il y a un assez bon travail d'investigation derrière Le monde selon Monsanto mais ce documentaire manque parfois d'objectivité.
Les agro carburants sont plutôt bien perçus en Amérique du Sud, et surtout au Brésil, où de nombreux petits producteurs sont sortis de la pauvreté en cultivant la canne à sucre pour produire de l'éthanol. Comme le démontre la video de France 24 récemment mise en ligne sur ce blog, il n'y a pas de compétition entre les cultures dédiés aux biocarburants et celles qui le sont à l'alimentation. C'est à mon avis trop facile d'imputer la hausse des produits alimentaires aux seuls biocarburants. Jetez un coup d'oeil au blog du Commissaire Européen à l'Energie Andris Piebalgs (http://blogs.ec.europa.eu/piebalgs), ses récents posts traitent de ces questions
Enregistrer un commentaire